Boeuf bourguignon

Les cinq plats préférés des français

« Dites-moi ce que vous mangez, je vous dirai qui vous êtes », s’exclamait le grand gastronome français Jean Anthelme Brillat-Savarin. Il est vrai que les Français sont particulièrement attachés à leur terroir et à sa cuisine, à tel point que leur assiette en dit souvent plus long sur eux que tous les discours. Voici les cinq plats et produits du terroir préférés des Français. Ils dessinent ainsi le portrait-robot du gastronome hexagonal.

Source : https://lifestyle.boursorama.com/vin-gastronomie/les-5-plats-du-terroir-preferes-des-francais/

Le magret de canard

Existe-t-il un plat plus emblématique du Sud-Ouest que le magret de canard ? Simplement rôti, laqué au miel, avec des figues, chaud, fumé ou en salade… il existe mille et une façons de le préparer. Mais il n’existe qu’un magret, celui issu de canards à foie gras. Son appellation est protégée par une règlementation européenne (CE 2891/93 du 21 octobre 1993 portant sur les normes de commercialisation des volailles). Cette viande à chair rouge que l’on mange en toutes saisons est même idéale pour les gourmets faisant attention à leur ligne : vous consommerez moins de 200 Kcal pour 100 g. Et surtout, à chaque bouchée savoureuse, ayez une pensée émue pour André Daguin. Ce chef cuisinier d’Auch est « l’inventeur » du magret qu’il mit à son menu en 1959. Avant lui, cette pièce de canard était servie exclusivement confite.

La côte de bœuf

Charolaise, limousine, blonde d’Aquitaine, Salers, Angus, Galice, Wagyu… toutes ces races à viande n’expriment leur quintessence qu’avec la côte, l’une des parties les plus nobles de l’animal. Cette pièce est la reine de vos barbecues d’été, saisie à l’extérieur, fondante et saignante à l’intérieur. Mais saviez-vous que, à l’instar d’un grand vin qui n’atteint son apogée qu’après quelques années en cave, il faut laisser patienter la pièce de viande quelques jours pour qu’elle soit savoureuse ? Lorsque vous l’achetez chez votre boucher, la carcasse a déjà reposée au moins 2 semaines. Mais certains d’entre eux la laisse maturer beaucoup plus longtemps, parfois jusqu’à 180 jours pour obtenir la quintessence de goût de la côte de bœuf.

Les moules frites

Voilà sans doute le plat préféré des gastronomes en culottes courtes, qui peuvent, avec la bénédiction de leurs parents, dévorer leur assiette complète avec les mains. On peut les consommer les moules frites natures, marinières, à la crème, à l’ail, au curry… les déclinaisons sont presque infinies. Originaires du Nord de la France et de Belgique, la légende voudrait qu’elles fussent servies pour la première fois sur le champ de foire de Liège en 1875. Et c’est bien entendu la grande vedette de la braderie de Lille : il s’y consomme durant les deux jours de cette brocante en plein air plus de 500 tonnes de moules et 30 tonnes de frites !

Le bœuf bourguignon

Ce plat mijoté rassemble dans la même cocotte les deux stars de la Bourgogne : la viande de bœuf et le vin rouge. D’abord appelé estouffade de bœuf, c’était le plat emblématique du dimanche campagnard de cette région viticole, avant de devenir un incontournable de la gastronomie française. Et n’imaginez pas qu’il reste l’apanage de la cuisine de grand-mère et des bistrots. Les grands chefs étoilés comme Bernard Loiseau, Joel Robuchon ou encore Alain Ducasse ont mis ce plat à leur carte.

La blanquette de veau

Nul ne sait d’où vient ce plat, d’autant qu’il est revendiqué par de nombreuses régions : le Lyonnais, le Poitou, la Normandie. Seule certitude, il tient son nom de la sauce blanche qui l’accompagne. Ce serait, d’après Jean-Louis Flandrin, auteur de « La blanquette de veau. Histoire d’un plat bourgeois », une manière d’accommoder les restes de rôti. Il faut attendre le XIXe siècle pour que Jules Gouffé, un célèbre cuisinier, propose enfin la version moderne de la blanquette, réalisée à partir de viande crue.

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